Laboratoire National Henri Becquerel

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LMRI, c'était le nom initial du Laboratoire National Henri Becquerel

cela signifie : Laboratoire de Métrologie des Rayonnements Ionisants

Sommaire :
 
 
Tout n'est pas raconté dans cette page, il faut suivre les liens

 

Chronologie
   
Depuis toujours j'ai été attiré par le nucléaire et l'espace, et peut être inconsciemment par la métrologie (pour en savoir plus sur le Système International de mesure et des unités SI). Est-ce la proximité de l'Observatoire Camille Flammarion, de la Pyramide de Juvisy (ayant servi à la détermination de la mesure du mètre), ou mes lectures de science-fiction, mais je voulais travailler à Saclay. Je passais tous les jours devant l'observatoire pour me rendre au collège... Nous avions quitté la Bretagne pour la région parisienne et habitions Juvisy-sur-Orge depuis septembre 1954.
2 janvier 1968
Arrivée au CEA 

J'entre donc au LMRI, sur un coup de tête, et me retrouve comme technicien (T1) dans le service de Jean-Pierre Pérolat pour réaliser des mesures d'activité, définissant les Références Primaires. Je fais équipe avec Jeanne Gorry qui va m'apprendre le métier de "métrologue". Avant la mesure et la caractérisation des sources, il fallait les préparer, les peser, métaliser les supports etc. autant de métiers très différents mais qui demandaient une grande attention. Dans cette première partie, la recherche était avant tout appliquée, mais je n'allai pas tarder à évoluer dans des domaines entièrement nouveaux.

En parallèle, je continue mes études, dans un environnement hautement favorable (pas question de rester "planté" sur un devoir ou une expérience), la compagnie de mes collègues ingénieurs et physiciens et la proximité d'une mine d'or scientifique (la bibliothèque de Saclay), on fait de cette période, un moment privilégié. Modestement j'avais tout à apprendre, et surtout la rigueur dans cette discipline qu'est la Mesure.

février 1968
  

Dès le mois de février, un incident de santé risque de tout faire basculer. Ma formule sanguine, présente une anomalie. Pas grave, pour la santé, mais rédhibitoire pour le travail sous rayonnement. J'ai une inversion des proportions dans ma formule sanguine entre les différents polynucléaires. Avant d'en chercher la cause, je suis "mis au vert" comme on dit, et envoyé dans un autre laboratoire de mesure.

A noter que la cause vraisemblable de cette anomalie est mon travail chez Rhône-Poulenc, où je passe d'ateliers en laboratoires et où nous travaillons avec beaucoup de solvants, sans aucune précaution, vis à vis de l'environnement où nous travaillons : nous n'étions pas directement exposés, et surtout, à l'époque, sans aucun suivi médical particulier (législation légère en vigueur de l'époque sur les produits dangeureux).

J'ai donc, pendant 2 mois, travaillé dans le laboratoire souterrain du LNE (Laboratoire National d'Essais), dont deux salles ont été prêtées au LMRI, pour abriter ses chaînes de mesure à très faible "bruit de fond", (sous terre, nous sommes à l'abri des rayons cosmiques). Ce laboratoire, situé à environ 25 mètres sous la Porte de la plaine, abritait l'une des balances étalons du Bureau International des Poids et Mesures. Une remarque en passant, à travers la porte vitrée de l'ascenceur qui nous descendait au travail, nous pouvions noter, tous les 10 mètres, la valeur de la constante de gravitation "g". En effet, en métrologie fondamentale, tous les coefficients succeptiblent d'entraîner une erreur doivent être pris en compte. La balance, dont je parle plus haut, a été abandonnée, en raison d'une variation de "g" entre les deux plateaux de cette dernière!!!

 
Je travaille un trimestre avec Michel Hilaire à la détermination des Matériaux de Référence non radioactifs au laboratoire des faibles activités. Pour la petite histoire, nos étalons de plomb ont été fabriqués à partir du plomb de récupération de tuyauteries du Château de Versailles : celui-ci ayant été usiné bien avant les explosions nucléaires atmosphériques.Sommaire
mai 68
  

En mai 68, j'ai été assez actif, puisque j'ai été membre du Conseil d'Unité du LMRI. J'ai découvert ainsi l'activité militante et l'activité syndicale. Mais il faut noter que les revendications étaient d'abord de caractère social, sans porter sur les problèmes nucléaires. Au cours de réunions, je rencontrai des responsables syndicaux tels que : Bernard Laponche pour Saclay et Guy Sauvey pour La Hague. J'embaucherai, ce dernier en 1978 à La Hague pour le compte de STMI.

Pour les nostalgiques, quelques images de cette période où tout était permis ou presque.

 
septembre 1968
  
 Je faisais équipe avec Jean-Paul Guiho qui avait conçu les premiers faisceaux de références photoniques et que j'avais, en partie, réalisés. Cette étude servit de thèse à Jean-Paul. Nos instruments de mesure étaient essentiellement des chambres d'ionisation.Sommaire
janvier 1970
   
L'équipe s'agrandie, d'abord avec un étudiant Paul Wagner, puis deux électroniciens Aimé Ostrowsky (*) (photo1 et autre) et Claude Echivard (disparu prématurément) et ancien collaborateur de Robert Vatin. Voici un échantillon des différents compteurs et instruments de mesure que nous utilisions pour caractériser les faisceaux primaires et que nous réalisions nous même. 
juin 1972
  
 Une partie de foot mémorable, (je n'ai pas fini la partie : blessé à la cheville) mais une photo bien sympatique, permettant de retrouver une grande partie de l'équipe du LMRI. On distingue à l'arrière plan, l'ancien réfrigérant (tour) de la pile EL2 dans laquelle nous allions construire les nouveaux faisceaux primaires. Sur cette ancienne photo (1957) de Saclay, on la distingue à droite du château d'eau, à gauche le pile EL2 et EL3. Cette tour a disparu aujourd'hui. 
septembre 1974
  
  L'équipe c'est agrandie en préparant la nouvelle génération de faisceaux, avec un autre ingénieur Jean-Pierre Simoen (photo).
juillet 1975
  
  Mon premier cycle d'étude est terminé, j'attaque ma thèse qui durera près de deux ans.  
   
   
(*)
Il a fait son chemin depuis et l'on retrouve, sur Google, de nombreuses adresses de ses publications en dosimètrie. 
  

A SUIVRE